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9 décembre 2009 3 09 /12 /décembre /2009 18:22

Depart takarii 2 dec 09 

Villeneuve, Cavalaire, Lavandou, St Mandrier-Toulon, Carry le Rouet, Débuts animés !

 

 

Le pari de partir avec moins d un mois de préparation étant fait, il fallait maintenant oser partir comme prévu le 3 décembre, chose faite !

 

Apres une nuit passée à bord avec Myriam, et Alexis et Swannie, l’heure sonne avec comme reveil Laure qui nous amène croissants et pains au chocolat, ainsi que son appareil photo pour immortaliser ce grand départ.

Apres un coup de gasoil au quai fuel de Marina Baie des Anges, vient le moment des au revoir ( particulier pour un départ en bateau… ), gaz avant, Myriam reste sur le quai, elle est assez émue…
PC020023.JPG

Apres un dernier coucou aux copains du Yacht Club de Villeneuve Loubet, avec Takarii, le cap est mis sur le cap d’ Antibes.

 

A bord, mes deux mousses goutent au plaisir de faire du bateau, pas encore de voiles, faute de vent, mais ca viendra. Moi, à la fois super heureux de partir avec ce nouveau bateau, mais aussi la gorge sérrée de laisser ma Mymy s’ inquieter de son doudou qui part avec un bateau qu il ne connait pas encore parfaitement bien.

Et oui, autant pour le petit Takari, il s’était passé 3 ans de préparation avant le départ, autant là,c’ est du Express. Mais soyez rassuré, ce n’ est plus le meme engin, il s’ agit déjà d’ un bateau fait pour aller plus loin puisque à sa construction il pouvait etre homologué en deuxieme catégorie ( c’ est à dire qu il ne pouvait pas s’ eloigner à plus de 200 miles, et en premiere, c est a dire en toute zone avec dérogation ), soit de quoi faire déjà l’ Afrique, les Iles Atlantiques, voir si on est motivé, l’ Angleterre, Norvege, Grece, etc etc….nous ne sommes plus dans le meme scénario que la troisieme pour laquelle était fait Takari le cognac ( fait pour aller en Corse par exemple,d’ accord,  il est vrai qu’ on a été plus loin que la corse…. ).

 

Notre route passe devant le port d’ Antibes, lieu du précedent départ, je repasse dans un sillage que je connais déjà.

 

Toujours pas de vent, la meteo annonce du SE pas tres fort et pour la nuit un poil plus sportif, de l’Est juquà force 6.

En fait pas vent du tout, jusqu au soir la route se fait au moteur en nous extasiant des sommets des Alpes enneigés avec ses reflets dorés du soleil couchant.

Nous passons les Iles de Lerins, l’ Esterel, St Tropez au large, on est censé faire la nav de nuit, mais la meteo annonce de forts orages, autant dire que l hiver en mediterrannée, il faut etre méfiant, la décision est prise de stoper à Cavalaire, on arrive de nuit, amarré discretement sur le quai fuel.

Pendant le trajet( au niveau de St Raphael ), les anciens patrons de Takarii prenent des nouvelles par téléphone et espèrent le voir de loin une dernière fois, sympa.

 

Mes mousses découvrent ce que represente une arrivée de nuit dans un port qu on ne connait pas. On se fait un apéro ( rhum à la vanille réunionais ), s’ envoyons un plat de pates à la bolognaise et passons une bonne soirée.

 

Au matin de bonne heure ( bonheur ? ), pour repartir pareil, en discretion, apres un complément de carburant ( nous avons consommé environ 13 litres ), on est au portant, déroulons le genois et avancons correctement ( 6, 4 nds quand meme ), mais cette nuit il n’y a pas eut d’orages et de gros grains nous courent derriere, le vent monte…. Bon ben va falloir se calmer, deux options : on fait le gros dos ou on s’ arrete à nouveau. Finalement on s’ arrete au Lavandou, et mon petit doigt ne m’ a pas donné tort, ca a castagné toute la journée avec une pluie battante. Finalement on est mieux dans le carré avec le chauffage qu’à se faire gifler par des embruns et la pluie froide…..

 

Le lendemain, ca bastonne sévère, des claques à 50 nds dans le port, obligé de doubler l’ amarrage au cas ou…..

 

Enfin nous repartons le 5 à 9h00, on a meme de l’ air dans les 15-20 nds apparents ( on va dire un petit 15 réel ), et marchons à 5,2 nds, parfait !

Mais n’ oublions pas que nous sommes en mediterrannée, et que le vent peut monter, ou descendre. Et il choisit cette deuxieme option et passons Porquerolles au moteur, pendant qu on se tape un super pique nique dans le cockpit ( saucisson d’ Auvergne et fromages qui puent )

Au large de St Mandrier, apres une démonstration de comment on prend un ris ( langage terrien : on reduit la surface de la grand voile ), le vent réapparait, pile dans le nez !

A ce moment là on s’y attendait car on devait avoir du NW , force 3 voir 4.

En plaisantant, je propose qu on garde ce ris histoire de voir, puis le vent monte, monte, la nuit s’ annonce et enfilons tous les harnais. Il a déjà fallut enrouler du genois et abattre un peu ( s’ ecarter du vent ) car les creux gonflent, on a environ 1 m, puis quelques temps plus tard, ca grimpe à 1,50m et un force 6, 7 dans les claques.

Ca chahute, parfois le balcon disparait sous les embruns, la situation passe au mode « survie », Swannie s’ amuse à voir le bateau giter ( on aura parfois des coups de gite à 30° ), Alexis quand il est à la barre préfère le maintenir à 20, la bonne humeur règne.

Pour ma part je suis fort surpris du comportement du bateau, au vu de la carene ( un peu typée d’ une jauge biscornue de l’époque ), je m’ attendais un peu à avoir un bateau volage ( pas tres bien controlable ) et vu que c’ est un bateau de course assagit en croisiere donc plus lourd et pataud, pas excessivement bon au près. Que nenni ! 6,5 nds au près, un bateau qui se tient parfaitement à la barre ( meme pour deux personnes n’ ayant jamais fait de « gros » bateau ), qui ne tape pas, et au comportement sain.

La météo s’ acharne à annoncer des conditions correctes ce qui n’ est pas notre situation. Deux possibilités, soit ils se plantent, soit ils se plantent. Concretement, soit on continue à en chier un peu au pres comme ca ( ca pourrai durer toute la nuit ), soit on tire des petits bords le long des cotes avec une chance d’ avoir des conditions moins brutales, mais de finir la nuit completement « claqués »

Mais ca me semble suffisament foireux pour prendre la décision d’ empanner ( premiere empannage sportif pour mes mousses qui prenent du grade au fur et à mesure que les miles defilent) et de se rentrer vers Toulon ou St Mandrier.

On affale la GV, rien qu’avec son genois roulé Takarii avance toujours autour des 5-6nds malgré la houle qui prend la hanche du bateau et l’ envoie parfois valser. Il faut avouer un truc, à l interieur, certaines choses volent, mais la cafetiere tient bon sur sa gaziniere ( humouristiquement, Alexis s’ en inquiétait )

Puis ca se calme au niveau du cap Sicié, Swannie, visiblement pas inquiétée du mal de mer, grignotte un truc et va rejoindre les bras de morphée dans la cabine avant ( c’ est celle qui bouge le plus dans le bateau !!! ) pendant qu’ Alexis contrôle le bateau avec  le manche (enfin la barre quoi…. ) dans les mains et scrutant toutes les lumières des bateau en essayant de les reconnaitre ( il bosse à fond depuis qu il est à bord le code vagnon et donc met tout ca en situation )

Et d’ un seul coup, rideau ! plus de vent, la lune se lève, le moteur ronronne alors qu Alexis enroule le genois. Il faut décripter ce tas de lumiere pour entrer dans St Mandrier, nous manquons de peu de se taper des gros coffres flottants non balisés, c’ est un vrai champ de mine, heureusement qu il y a la lumiere de la lune pour les reperer et les évitons (c’ est vrai que j’ avais un peu serré la cote ).

On mouille ( avec notre ancre qui a encore son code barre dessus… ) devant le port de St Mandrier à minuit, mangeons et nous couchons.

 

Dimanche, jour du seigneur pour certains, c’ est pour mes mousses l’heure de rentrer chez eux. Ils prennent en main Takarii afin d aller à Toulon, l’ examen est réussit, pas de soucis et meme des capacités à skipper un voilier se font sentir, ils ont pu voir plusieurs scenarios possibles en bateau.

Discretement amarré à Toulon, ils partent prendre leur train, moi je reste un peu, le temps de ranger et bricoler deux ou trois trucs, la météo n’ est de toute facon pas favorable pour continuer aujourd huie.

 

Lundi matin, je taille à 8h du matin en direction de Marseille ou plus loin, il faudra s’ arreter encore car ils annoncent un coup de vent jusqu à Force 8 d’ ouest, ce qui me barre la route donc car mon objectif est à l’ Ouest.

Sorti de la Rade, je peux envoyer la toile, au pres un régal, le bateau avance bien et au fur et à mesure j’ enroule le cap Sicié.

Au passage de l Ile du Planier le vent tombe avec une houle croisée à la con ( un demi metre ), je mets à la place du genois le drifter qui donne un coup de pouce au bateau mais pas énorme, je finirai par affaller la GV et de continuer au moteur. Ce soir je m arrete à Carry le Rouet et y arriverai de nuit selon mes estimations ( sur les coups de 18h30 )

Il y a trois ans je passais là avec du vent dans les fesses un ciel plombé et avec un Takari. J y faisais une mini vidéo, du coup l’histoire se répète, j’ y ai repris mon appareil photo et y fait une nouvelle mini video. L’ endroit n’ a, bien sur, pas changé, mon envie de naviguer et de voyager à la voile non plus.

 


Takari, bis !!!

Apres quelques gouttes de pluie, j’ entre à Carry le Rouet et m’y ammarre.

Petite bouffe et dodo, demain il fera jour.


Le coup de vent durera deux jours et il fait pas chaud, ca va il y a l eau et l' electricité mais pas de douches chaudes, et ca c' est pas tres cool.....
Apres avoir foutu une manivelle de winch dans l' eau ( froide ) juste avant de partir en rangeant le tuyau ( et merde, elle y restera, pas envie de me tremper la dedans... ) je demarre le bourriquot, largue mes amarres, gaz avant, l' objectif est Argeles/mer, je ne suis pas certain de pouvoir rallier l' espagne avec une météo potable.

Le vent soufle, ca avance mais au moment de passer la pointe de Carro, une barre....
Rien de tres violent, mais suffisament pour ne pas arriver a passer correctement. 2 ris dans la GV, plusieurs tours dans le genois...... ca craint, ca tape, à quoi bon s' emmerder la dedans, c est du NW et il ne devrai pas trop durer, je pense que dans l apres midi il tombera. A coté il y a Carro ou il semble qu on peut y jeter l' ancre, allez hop, je vai y faire mon diner et un petit roupillon et des que ca se calme, je taille !!!
Affalage des voiles, moteur lancé et je rentre, bon le mouillage n' est pas immense mais ca ira, faut juste que je surveille une eventuelle bascule pour ne pas me mettre a la cote, oui, j ' aime mettre toute la chaine, ca peut souffler, je ne crains pas de deraper, surtout avec une ancre qui est susceptible de tenir un bateau de 12 m.........
Pour l' occasion une boite de Ravioli est ouverte, il fait beau, et pendant que je mange mon ciré seche dehors. Le vent n' a toujours pas decidé de se calmer, bon, allons pour un roupillon, une nuit blanche m' attend....
Pile au moment ou je me reveille ( sur les coups de 15 h ) le vent se calme je sors la tete et, miracle au large c est relativement calmos, mais il ne faut pas trainer le vent prend de la droite ( passe au nord ) et je risque de me foutre dans un caillou. Tel que je suis sortit de ma sieste, je demarre le bourrin, remonte l ancre, et c' est partit !!! Oups, faut que je range mon ciré quand meme.....
1 ris dans la GV, quelques tours dans le genois, je passe Istres avec une eau assez brune, du clapot et un Takarii qui s' amuse la dedans à 6 nds passé, trop bon.....
Je rase la cote un petit moment en frolant des filets de peche et des pecheurs forts sympathiques ( tous avec un salut tres marin ) puis met cap un peu au large, ca devient chiant la, ca fait plusieurs fois que les perches de filets me passent juste à coté.
La nuit du vent un peu , un peu plus, puis pas trop. 
En passant devant Sete, j' ai un peu la tete dans le cul, je fais ce que je peux pour rester eveillé, donc je descends me faire un thé, faire le point puis remonte le boire tranquille la tete dans les etoiles..... Tellement dans les étoiles que je ne sais pas combien de temps je suis resté à revasser là haut, mais quand j ai refait mon tour d' horizon, c' etait plein de bateau de peche qui partaient tous en meme temps et faisaient route peche..... putain la pétoche !!! ca reveille ca !!!! 

Puis le soleil se leve je suis au moteur le vent revient et passe un bout de la journée tranquille sous voile, il fait beau, il fait froid aussi.
En arrivant sur Argeles, le vent tombe, je remets en route le moteur en refaisant le plein avec mes bidons ( 10 l et 20 l) et y arrive avant la tombee de la nuit. L' arrivée ne me pose pas de soucis particulier, je connais deja le port. Ca me donne meme l' impression d' y etre un routier, je vai payer ma place, y prend les cles pour la douche. Je suis exactement à la meme place qu il y a trois ans....

Un peu de repos, on attend une fenetre pour passer sur Barcelone. Ici c' est le desert, j ai de la peine a retrouver mon ancien pavillon espagnol, j y passerai un moment pour en trouver un neuf ( les ships sont fermés ), et me retrouve à court de sous. Mais meme le distributeur automatique est fermé, chiotte, pas moyen de me prendre une derniere baguette.... tant pis !

Et puis une fenetre. Pour l' instant je ne sais pas precisement quand mon equipier arrive à Barcelone, j' hesites à faire un stop entre au cas ou il vienne un peu plus tard.
Derniére nouvelle aujourd' hui Argeles  demain Barcelonne
Depart takarii 2 dec 09
par Norbert et Myriam

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commentaires

J
<br /> AHHH ça fait du bien d'avoir des nouvelles même si on triche un peu et qu'on utilise le téléphone avec Mymy. Le plus rassurant c'est que le bateau a l'air de tenir la mer, On attend la suite avec<br /> impatience et que les vents te soient cléments!!<br /> GROS BISOUS DE NOUS TROIS<br /> <br /> <br />
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